Tremblement de terre au Maroc
Photo aimablement fournie par Fatima Membre de SECOURISTES SANS FRONTIERES MAROC
Une nouvelle fois notre équipe s'est mobilisée pour venir en aide aux victimes du séisme du 7 septembre au Maroc .
Dès le samedi matin, alors que nos équipiers étaient rassemblés pour un grand week end d'entrainement , nous avons pris la décision d'envoyer une proposition d'aide au gouvernement marocain. 
Nous pouvions faire partir le soir même une équipe légère avec du matériel de pointe pour la recherche de personnes ensevelies. Neuf secouristes et du matériel de recherche auraient pu prendre un avion le samedi soir.
Malheureusement le gouvernement marocain ne nous a pas sollicités.
Cest la "mort dans l'Ame " que nous avons décidé le lundi 11 septembre d'annuler cette mission, les chances de trouver des personnes encore vivantes dans les décombres de maison en torchis étant très réduites au fur et à mesure des heures qui passent.
COMMUNIQUE DE PRESSE
11 Septembre 2023
"L’ONG SECOURISTES SANS FRONTIÈRES s’est mobilisée très rapidement après l’annonce du séisme au Maroc. Dès samedi, elle a proposé son aide à l’ambassade du Maroc en France. L’ambassade a transmis notre proposition à RABAT et nous a assurés que si le besoin était établi, le gouvernement marocain ferait appel à nos compétences.
SECOURISTES SANS FRONTIÈRES adhère à la Charte éthique proposée par l’INSARAG (International Search and Rescue Group Advisory) du département OCHA de l’ONU.
Depuis plus de 25 ans, l’INSARAG animée par la plupart des grandes ONG et équipes de secours d’Etat spécialisées « SEARCH AND RESCUE » a fait des recommandations (sous la forme d’un guideline) décrivant les processus d’engagement, de travail, d’information et de coordination des équipes de secours lors d’une catastrophe. Il est établi pour tous que tant qu’un pays ne fait pas appel à l’aide humanitaire internationale, les équipes SAR restent en stand by.
Le gouvernement marocain a fait le choix pour l’heure de ne pas faire appel à l’aide humanitaire internationale et de privilégier des accords bilatéraux « après avoir établi un diagnostic minutieux sur le terrain, en prenant en compte le fait que l’absence de coordination dans ce type de situation peut avoir un effet négatif ».
Par expérience, depuis 45 ans, nous savons que les chances de retrouver des personnes vivantes diminuent d’heure en heure. Nous sommes déjà à plus de trois jours après la première secousse ; les chances de retrouver des personnes vivantes compte tenu du type d’habitat (pierre, terre argileuse et bois) s’amenuisent fortement.
Nous avons donc décidé de retirer notre proposition, qui n’a plus d’intérêt si tardivement, notre spécialisation étant de détecter des personnes vivantes.
Nous renouvelons nos condoléances au peuple marocain et les assurons de notre profonde sympathie."